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Soins du Cancer en 2030 : quelles innovations


Les soins du cancer en 2030 seront en pleine transformation.

Lors du colloque Horizon 2030, des experts sollicités par Unicancer et la chaire santé de Sciences Po ont présenté les avancées dans les soins et la médecine personnalisée. Grâce aux nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle, les traitements deviennent plus adaptés aux besoins des personnes touchées par un cancer. Pourtant, des défis persistent. L’accès aux soins n'est pas égal pour tou.te.s.
Comment donner une place plus importante aux patients et patients partenaires pour transformer les pratiques. Cet article explore les grandes lignes de ces évolutions, le futur de la prise en charge.
Soins du cancer, colloque horizon 2030

Les soins du cancer en 2030 évoluent rapidement grâce aux avancées technologiques et à la médecine personnalisée. Pour répondre efficacement à cette large transformation des pratiques, Bernard Jomier, Sénateur de Paris et vice-président de la commission des affaires sociales introduisait ce colloque par la nécessité de mettre en commun nos intelligences pour s’assurer que ces avancées bénéficient au plus grand nombre. Il a insisté sur son rôle au sein de cette intelligence collective. Pointant en particulier l’enjeu d’attractivité des métiers de la santé et celui d’une prévention réellement accessible.

Après avoir assisté à cette journée Horizon 2030, il nous a semblé important de vous partager notre sentiment, en tant qu’association de patients et de proches, et les grandes informations à retenir. Ainsi, 4 éléments ont retenus notre attention sur l’ensemble du travail considérable réalisé par Unicancer et Sciences Po avec 90 experts.

Jean-Yves Blay et Sophie Beaupère, président et directrice d’Unicancer (Fédération des Centres de lutte contre le cancer) rappelaient les perspectives considérables d’évolution de la cancérologie d’ici 2030.

En termes de traitements : les nouveaux traitements seront adaptés aux besoins spécifiques des personnes malades, seront de plus en plus des thérapies orales et moins injectables.
En termes de progrès technologiques, comme l’intelligence artificielle (IA), l’analyse des données massives contribuera aussi à améliorer les soins du cancer en 2030. La biologie moléculaire permettra de mieux classifier, catégoriser les différents cancers. La radiologie interventionnelle sera plus précise, moins invasive. Ces technologies personnaliseront les traitements selon les besoins spécifiques des patients. Gage d’une augmentation de l’efficacité des soins et d’une réduction des effets secondaires.

Mais aussi en termes démographiques, avec un doublement du nombre de cancers; l’augmentation des cancers chez les jeunes, notamment dans certains territoires. La chronicité des cancers fera que les personnes devront être soignées plus longtemps avec un nombre de soignants insuffisants.
En termes organisationnels pour répondre aux besoins nouveaux de coordination des parcours qui sont maintenant dans 90% des cas hors de l’hôpital. Pour répondre aux ressources financières et humaines limitées.
En termes d’attente des personnes malades, qui augmentent.

La grande question que tout le monde et Cancer Contribution en particulier se posent est comment allons nous diffuser ces progrès de manière équitable dans un contexte économique déjà très tendu.

Pour les experts, les évolutions citées vont faire émerger une nouvelle forme de médecine : la médecine des 5P. Elle permettra d’apporter une des réponses au défi de l’accès à l’innovation.

Le concept des 5P joue sur cinq piliers, à savoir Personnalisé, Préventif, Participatif, Prédictif, et Précis.
Ils rendront les traitements plus adaptés aux besoins des patients en intégrant les évolutions technologiques et thérapeutiques : par la personnalisation, par une médecine plus coordonnées en proximité avec des technologies permettant un suivi plus sécuritaire des traitements en dehors de l’hôpital.

Par exemple, la prévention est amenée à prendre plus de place et à devenir elle aussi personnalisée. Avant les symptômes d’un cancer et également après pour prévenir les séquelles, les rechutes préserver des organes… Cancer Contribution travaille avec l’équipe de Suzette Delaloge et de Olivier Caron sur le programme Interception. Proposer aux personnes ayant un risque augmenté de cancer une prévention et un dépistage personnalisé, permet de réduire les risques de développer un cancer. Et si le cancer est déjà là à bas bruit, de le dépister avant les 1ers symptômes avec une prise en charge plus légère, des soins moins invasifs.

En 2030, la participation des patients sera désormais considérée comme une nécessité.

  • Développement la décision partagée.
    En effet, une plus grande implication sera attendue dans la prise de décisions concernant les traitements. Les soignants apporteront pour leur part une information éclairée et adaptée aux attentes des personnes malades.
  • En incluant les personnes dans la télésurveillance, dans la remontée de données sur leur état de santé. Permettant ainsi de transmettre leurs problématiques et leurs attentes.
  • Ceci nécessitera également un renforcement de la formation et de l’information des patients et de leurs proches par l’éducation thérapeutique et par la place des patients partenaires dans les organisations.

Cependant, malgré ces progrès, à notre sens des défis importants demeurent.
Notamment, l’autonomie et l’éducation des patients et des proches devront encore être résolues. Ainsi, des efforts supplémentaires seront à faire pour garantir :

  • une information compréhensible et adaptée aux besoins des patients et des proches aidants
  • que les patients se sentent invités à parler des soins qu’ils pratiquent en autonomie, notamment ceux qui peuvent avoir des répercussions sur les traitements.

Et ainsi, prendre des décisions réellement partagées entre patients et médecins tout au long du parcours de soins.

Le colloque Horizon 2030 a mis en avant l’importance de l’innovation. L’organisation des soins et des acteurs du soins en cancérologie va être amenée à beaucoup changer de part les évolutions à venir. Surtout que toute innovation technologique va de pair avec une innovation organisationnelle. Les structures de soins doivent donc être repensées pour que les progrès profitent à tous. La collaboration entre tous les acteurs de la santé doit être renforcée. Par exemple, l’usage de l’IA facilite le suivi médical. De plus, la collaboration entre les hôpitaux améliore les soins. La coordination des soins est indispensable avec le virage ambulatoire ou domiciliaire. Aussi, l’intégration des patients dans les décisions renforce leur implication dans les soins.

De nouveaux métiers seront nécessaires. La tendance à la spécialisation des professionnels du soins va se renforcer. La transformation sociétale influence aussi les besoins en ressources humaines. Il sera d’autant plus difficile d’intégrer tous ces paramètres pour prévoir le nombre de soignants nécessaire à une prise en soins de qualité en cancérologie.

Aussi la recherche va considérablement évoluer. Unicancer nous livre à penser l’impact de l’innovation technologique comme organisationnelle. Et également l’impact de l’augmentation des connaissances sur les cancers (masse de données, fragmentation des cancers). Le fait qu’on ne puisse plus parler d’un cancer du sein, du poumon mais de multiples types de cancer du sein ou du poumon. De nouveaux types de protocoles de recherche renouvellent ainsi la recherche de pointe.

Enfin, une nouvelle tendance vient également renforcer le besoin d’innovation organisationnelle comme technologique en santé le développement durable. En effet, les besoins sociétaux, écologique et économique dressent l’enjeu d’assurer une transformation des pratiques durables : vivable, viable et équitable.

Cet horizon 2030 des soins en cancérologie développées par Unicancer et la Chaire Santé de Sciences Po propose une lecture inspirante du futur. Elle amène donc chaque institution, soignant, start up, association de patients, acteur des parcours à se donner une feuille de route pour s’adapter et accompagner ces évolutions.

Pour Cancer Contribution, elle renforce notre conviction à continuer à accompagner par nos remontées et propositions le virage ambulatoire. Il est important de mener une réflexion conjointe sur les conditions à mettre en œuvre et l’accompagnement des patients et des proches pour intégrer ces progrès à leur domicile, à leur vie quotidienne. Les propositions de notre livre blanc CancerAdom® restent toujours à Horizon 2030 d’actualité et tout autant nécessaires.

Elles renforcent également notre volonté à faire du bruit autour de la place des proches aidants dans ce système complexe.

Un point d’enrichissement de Cancer Contribution sur ce travail impressionnant réalisé par les professionnels de la santé d’Unicancer et Sciences Po :

  • La place du patient et la reconnaissance de son besoin d’auto-détermination et d’autonomie seront des facteurs essentiels à prendre en compte dans la mise en place de cette vision.
  • L’organisation des soins idéale devrait permettre de réduire l’implication aujourd’hui croissante des proches dans les parcours de soins ou du moins de les accompagner et les positionner à une juste place.

Pour aller plus loin :

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